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Conte de FIV

Les gynécologues favorables à la congélation d'ovules

Par , publié le 20/12/2012

L'âge de la maternité reculant d'années en années, le collège national des gynécologues propose l'accession pour toutes les femmes à l'autoconservation d'ovocytes. La seule précaution efficace contre l'infertilité des 40 ans et plus.

Les gynécologues favorables à la congélation d'ovules

SANTE - Le processus d'autoconservation par congélation des ovules a été amélioré par la vitrification (congélation rapide).

Caroline Hayeur/ Stock Photo pour l'Express

La loi de la bioéthique est-elle en passe de changer? Les femmes devraient pouvoir recourir "à leur convenance" et sans raison médicale à la congélation d'ovules pour préserver leur fertilité future, selon le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF). 

De nombreux pays acceptent la conservation d'ovocytes de convenance dans des banques d'ovules. La Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (ESHRE) vient d'ailleurs de rendre un avis favorable à ce sujet, a souligné récemment le Collège de spécialistes qui prend à son tour position dans un communiqué, et se déclare "favorable à l'autorisation de l'autoconservation ovocytaire sociétale". 

"L'autoconservation d'ovocytes constitue un progrès médical car elle est, avec le don d'ovocytes, la seule méthode de traitement de l'infertilité réellement efficace à 40 ans et plus", note-t-il. Or, "l'âge de la maternité ne cesse de reculer et les femmes qui consultent pour infertilité sont, elles aussi, de plus en plus âgées", souligne-t-il. 

En effet, "la période entre l'âge de la première grossesse et la période de fertilité est très réduite, c'est un fait de société" ajoute le professeur Bernard Hédon, président du CNGOF, contacté par L'Express.  

Seul le sperme peut être congelé sans raisons médicales

L'autoconservation par congélation des ovules, dont le processus a été amélioré par la vitrification (congélation rapide), est autorisée "pour raison médicale" par la loi de bioéthique. Sa pratique est courante en cas de traitement (cancer...) menaçant la fertilité. 

D'ailleurs, les hommes ont déjà cette possibilité, il n'y a pas de raison de l'interdire aux femmes, souligne le Collège. "Un homme peut en effet préserver du sperme avant une stérilisation masculine, ou tout simplement s'il a un empêchement professionnel le jour J d'une fécondation in vitro (FIV) pour son couple", explique le Dr Joëlle Belaïsch-Allart, vice-présidente du Collège. 

"Enfin, quand des hommes présentent une infertilité relative, les médecins leurs recommandent de conserver leur sperme qui risquerait sinon de se détériorer avec l'âge", ajoute-t-elle. 

Les risques des grossesses tardives

Si le Collège se prononce en faveur de ce nouveau droit pour les femmes, il estime en revanche "indispensable" d'informer les femmes "de la chute de la fertilité avec l'âge, des risques des grossesses tardives pour elles-mêmes et leurs enfants à naître, ainsi que des chances incertaines de réussite de l'autoconservation". 

Le Collège a saisi le Comité national consultatif d'Ethique (CCNE) sur cette question de l'autoconservation d'ovules non médicale. Il juge par ailleurs "éthiquement inacceptable" de limiter, comme la loi le prévoit, l'accès à l'autoconservation aux seules femmes qui acceptent de faire un don d'ovules. L'âge limite à partir duquel l'autoconservation rendrait illusoire les chances de grossesse reste cependant à déterminer, concède le collège, soucieux de ne pas donner de faux espoirs aux femmes.

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